A la découverte des Antilles...

Nous voici donc à terre après 2 semaines d'océan et le rythme va s'accélérer, je ne sais pas si c'est une fatalité mais nous l'avons vite constaté.

1 heure après notre arrivée à la marina du bas du fort de Pointe à Pitre, Joèl le père d'Ambre prévenu par Gilles, passe nous voir au bateau pour nous annoncer qu'un mécanicien va passer voir notre moteur. Après examen de la mécanique, il nous annonce que notre moteur fonctionne normalement et n'a pas l'ombre d'un problème. Nous sommes interloqués avec Hervé et après réflexion, il nous annonce que si la courroie de l'alternateur ne tournait pas, c'est que le moteur ne tournait pas! Nous avons donc été victime des fameuses sargasses, ces longues algues venus d'Amazonie, qui en s'entortillant autour de l'hélice, du safran et des quilles faisaient tellement vibrer le bateau et particulièrement le moteur, que nous le croyions allumé alors qu'il était arrêté! J'ai toujours du mal à y croire mais c'est pourtant la seule explication.

Après son passage, ce fût au tour d'un électricien de passer pour voir notre gestionnaire de batteries, notre girouette et l'anémomètre. Puis les formalités au port, les courses, la lessive..... Au bout d'une 1/2 journée, on était déjà surmenés; heureusement que notre voisin de ponton nous a parlé du match France-Galles que nous nous sommes empressés d'aller voir pour souffler un peu!

Dès le lendemain, une fois libérés de ces obligations, nous avons pris le cap de Marie Galante pour récupérer et se mettre au vert dans cette île aux superbes plages.

Grasse matiné le 28 puis un brin de nettoyage du compartiment moteur avant de mettre pied à terre en zodiac. À pied, en scoot, en kayak, nous avons alors entamé notre visite de cette île que j'apprécie particulièrement, visité la distillerie de rhum Bielle, située en plein cœur des plantations de canne à sucre, Capesterre, les plages et falaises du nord de l'île et goûté quelques spécialités locales dont l'excellent gratin de Christofines, un régal.

Le 3 mars, retour à Pointe à Pitre pour revoir l'électricien puis direction la marina de st François pour retrouver Gilles et Ambre.

Le 5 nous avons profité de bonnes conditions pour aller à Petite Terre, îlot classé en réserve dont l'accés est délicat pour les voiliers. Nous avons fait plusieurs plongées et avons eu le loisir de voir quelques belles tortues marines, une raie  pastenague et divers poissons multicolores, puis lors d'une petite rando, des iguanes terrestres. Le lendemain nous avons rejoint Gilles et les membres du club nautique de St François pour un pique nique à Marie Galante.

Le 7 nous a permis de finaliser les réparations au prix de 2 escalades en haut du mât puis de reprendre le cap de ........ Marie Galante une dernière fois, puis des Saintes le lendemain où nous sommes arrivés avec plus de 30 noeuds de vent et des pointes à 11 noeuds, ça faisait longtemps que nous avons pas avancé de la sorte!

Nous y sommes restés jusqu'au 12, séduits par ses belles plages bordées de cocotiers, ses ballades qui offrent des perspectives superbes sur les îles de l'archipel, le charme de Beauséjour,  sa petite "capitale" avec ses belles maisons typiques en bois peint, ses mouillages et ses délices gastronomiques dont les tourments d'amour, gâteaux à base noix de coco, le sorbet coco ainsi que le punch coco, dont nous nous sommes régalés avec modération mais assiduité!

Le 11 au matin, nous nous sommes engagés dans une aventureuse traversée en kayak jusqu'à l'îlot de la "Coche" distant de 1,1 mile. L'aller s'est déroulé sans trop de soucis malgré la houle et nous avons débarqué un peu acrobatiquement sur la plage encombrée de bois flottés. Le retour fût plus physique, le vent et la houle ayant forci entre-temps. C'est avec soulagement que nous retrouvâmes Aotearoa mouillé à l'anse Crawen, qui lui aussi était pas mal balloté par les éléments. Ensuite nous gagnâmes la grande baie à Terre de bas et en route nous avons pêché un barracuda que nous décidâmes de remettre à l'eau. Faut dire que ce n'est pas très engageant à 1ère vue comme bestiole, à seconde vue non plus d'ailleurs, c'est plein de dents, c'est poisseux et plein d'écailles! Dès notre arrivée dans la baie bien abritée, nous descendîmes à terre visiter le petit village bucolique déserté par les quelques touristes "diurnes" repartis ailleurs.... Et nous avons fait halte dans le seul troquet ouvert où nous avons dégusté le punch à la cirèle, petit fruit jaune caramélisé, excellent!

Le 12, nous fîmes une jolie ballade de 2 h en forêt sur les hauteurs de l'île. A moment donné je surpris Hervé en train de faire un saut vertical tel un danseur de fandango, le malheureux venait de marcher sur un magnifique serpent noir, quelle belle impulsion, il a raté une belle vocation je crois bien! Puis petit halte au même troquet que la veille pour se rafraîchir et discuter un peu avec le patron, un homme très intéressant qui nous apprit que le serpent était une inoffensive couleuvre et que le barracuda ça se mange, on le saura mais on préfèrerai attraper 1 thazard, à la chair des plus savoureuses.

Dès notre retour au bateau, entre 2 grains, nous mîmes le cap sur Basse Terre en Guadeloupe et nous nous installâmes pour la nuit juste au nord d'anse à la Barque, avant de gagner le lendemain

Malendure et la réserve Coustau. Nous commençâmes son exploration par 1 sortie en PMT (palmes, masque, tuba) très riche en poissons tropicaux de toutes sortes. Le soir, nous assistâmes à un super concert de chants créoles et percussions à donner le frisson par ses rengaines lancinantes faisant penser à une cérémonie vaudou, un grand moment de plaisir!

Le 14, nous avons effectué 2 belles plongées à 20 mètres avec 1 sympathique moniteur nommé Pollo et nous avons salué la statue du commandant Coustau immergée par 10 m de fond.

Puis nous avons remis cap au sud pour refaire les pleins à la marina de la rivière Sens avant de faire une escale dans la magnifique baie de Deshaie et de mettre cap au nord vers Santo Domingo et peut être Cuba... Pour de nouvelles aventures.....

Comments

[Adrien]

Bonjour,

Vous ne prenez même pas le temps de souffler. Il faut tout de même l’admettre, vous êtes de parfaits explorateurs.