Envouté par les îles Vierges anglaises

Les îles Vierges anglaises nous ont envoûtées par la splendeur de ses nombreuses baies bien abritées du vent et des courants, ses eaux d'une transparence irréelle avec une juxtaposition de couleurs allant du vert au bleu en passant par le turquoise et l'émeraude, d'après l'avis de mon expert en couleurs, Hervé. Elles sont en général protégées par une barrière de corail et il faut s'en approcher avec prudence, de préférence de jour et par bonne visibilité.

Un tourisme haut de gamme s'y est développé avec des hôtels à l'architecture parfaitement intégrée au paysage. Nous y avons croisés certains des plus beaux voiliers du monde, de vraies œuvres d'art. Petit Inconvénient, les prix sont à la hauteur du luxe des installations et nous avons dû nous contenter de quelques cafés ou "rhum punch" selon l'heure, pour ne pas faire exploser le budget. C'est un monde à part mais nous avons pu y pratiquer nos activités favorites, le snorkeling et la rando. Autre avantage, on peut laisser le bateau ouvert sans surveillance, il n'y a pas le moindre risque de se faire dérober quoi que ce soit et la gentillesse des habitants n'est pas une légende.

La réputation de ces îles couramment appelées les BVI (British Virgin island) est telle qu'elles attirent un grand nombre de bateaux et les mouillages sont parfois bien encombrés en saison, mais pas autant qu'en Méditerranée selon Hervé.

Nous avons fait la connaissance de 2 équipages, des Français et des Canadiens qui nous ont bien conseillés sur le choix des mouillages et des îles à visiter, il y en a tellement qu'il est difficile de choisir, un vrai casse-tête... Et puis, lors d'un dîner à bord d'Aotearoa, les Canadiens nous ont mis l'eau à la bouche en nous parlant des Bahamas et de "l'île à Vache", en Haïti, destinations que je me suis promis de visiter l'hiver prochain, ainsi que Porto Rico, la Jamaïque, la République Dominicaine et Cuba.....

Après 8 jours de déambulation d'île en île, il est temps pour nous de regagner St Martin afin qu'Hervé prenne son avion pour la France. Le retour face au vent pendant 20 heures nous a vite montré une autre facette de la navigation, mais nous y étions préparés.

Marigot, le vendredi 15 avril, Hervé est parti le 11 et je me retrouve seul pour la 1 ère fois depuis le départ. J'occupe mes matinées à bricoler et à nettoyer le bateau de fond en comble, il en avait besoin. 

L'après-midi il fait trop chaud, alors je partage mon temps entre visites et courses à terre, ou repos bien mérité. Le soir je retrouve 2 navigateurs solitaires, un Français et un Anglais (qui a construit lui-même son voilier de 6,50m ) et nous refaisons le monde autour d'un bon petit plat. Ils ont tous les 2 traversé l'Atlantique en solitaire, sacré performance à mes yeux, qui demande une bonne dose de courage, car comme me l'a dit Jérôme, ancien commandant dans la marine marchande, le droit à l'erreur n'existe pas!

Marigot, n'a pas le charme des "BVI", mais le mouillage est agréable et la ville est bien achalandée en commerces en tous genres, particulièrement pour tout le matériel dont on peut avoir besoin à bord d'1 voilier, alors c'est quand même l'étape idéale pour une "escale technique".

Je ne vais pas rester seul longtemps car Didier, le mari de Fadila, ma copine de Nouvelles Frontières, arrive le 23, et il me tarde de le voir car c'est quelqu'un de très jovial et qui a la super pêche, on est sur la même longueur d'ondes. Nous allons naviguer jusqu'en Guadeloupe en passant par la "mystérieuse Saba", une île volcanique hors des sentiers battus et du développement touristique, un joyau intact!

2 autres copains devaient venir me retrouver dès le 20 mais l'un a dû renoncer pour raison professionnelle tandis que l'autre, après 1 mois d'intense réflexion, a renoncé. Dommage, Saba lui aurait certainement beaucoup plu! Mais il a toujours été comme ça, discret et pudique, là est son charme!

Dès que Didier arrive, on met donc le cap au sud vers la Guadeloupe puis le 5 mai je rentre en France jusqu'au 27 juin. Ensuite, ce sera de nouveau cap au sud, cette fois vers la Dominique, la Martinique, Sainte Lucie et les Grenadines , puis Trinidad et Tobago et les îles Vénézuéliennes pour se mettre à l'abri des cyclones qui peuvent commencer à sévir en juillet ou en août, jusqu'en novembre.

Comments

[corinec]

Profite bien de ces superbes paysages et de ces belles rencontres ! Biz et au plaisir de te croiser au Pays Basque à ton retour :)